Blé tendre Des régions inégales face à la septoriose
La pluie du mois de mars pour certains secteurs mais surtout celle du mois d’avril a engendré un certain nombre de contaminations de septoriose. Les régions sont plus ou moins touchées par cette maladie suivant la pluviométrie qui a été enregistrée au cours de ces deux mois.
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Jusqu’au 20 avril, les taches sur feuilles étaient très peu visibles car encore en incubation, mais la pression était déjà en cours de mise en place surtout sur les variétés sensibles. Ces quelques contaminations ont mis en place l’inoculum de départ et ont favorisé l’explosion en début de mois de mai.
A partir du 25 avril, la fréquence de pluies a fortement augmenté. Celles-ci ont engendré des contaminations. A cette date, la F3 (3ème feuille en partant du haut) était étalée. Sur la F4, la septoriose était en cours d’incubation suite aux contaminations des quelques jours de pluie autour du 8-10 avril. Les éclaboussures ont donc permis par splash de faire passer la septoriose de la F4 vers la F3. L’incubation étant d’une vingtaine de jours, les taches ont donc été retrouvées sur la F3 vers le 1-5 mai. Pour limiter ce développement sur la F3, il était donc important d’intervenir sur les variétés sensibles dans les régions où la pluie était importante.
- Pluviométrie du mois de mars
Une grande partie de la France a reçu moins de 25mm, pour lesquels le développement de l’inoculum de départ a été limité. Les zones qui ont reçu plus de 40 mm ont favorisé sa mise en place. |
- Pluviométrie du mois d’avril
La pluviométrie a été très hétérogène du Nord au Sud. La valeur minimale a été de 28 mm et la maximale dans le Sud de 153 mm. La septoriose s’est développée au gré de ces variations. |
Quelques simulations pour différentes régions avec les données météo réelles jusqu’au 15 mai 2009 :
- Variété sensible : Royssac
- Date de semis : 10 octobre
- Stade 2 nœuds : suivant la région
- Courbe bleue : année 2009
- Courbe rouge : année 2001 et 2005
- Histogramme rose : taches visibles / rouge : taches en incubation / bleu : taches prévisionelles
- Lille
L’inoculum de départ était important, suite aux quelques contaminations du mois de mars. Ensuite, tout va très vite avec les contaminations entre le 7 et le 17 avril. Entre le 27 avril et le 12 mai, le temps sec limite la progression de la maladie. Dans cette situation, le risque devient important au stade 2 noeuds
- Auxerre
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Les contaminations du mois de mars ont été très peu nombreuses, limitant l’inoculum de départ. A partir du 7 avril, plusieurs contaminations font monter la pression en silence, et des pluies importantes entre le 25 et le 30 ont fait exploser la situation. Tout s’emballe ensuite début mai. Dans cette situation, le risque devient important au stade 2 nœuds
- Poitiers
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Poitiers a été la région où la météo a été la moins favorable au développement de la maladie. Il a fallu attendre la fin avril pour enregistrer les premières contaminations significatives. Le stade 2 nœuds a été abordé avec un niveau d’inoculum très bas. Autour du 10 mai, une quantité importante de contaminations ont eu lieu et devraient arriver en fin d’incubation vers le 25 mai sur la F3 ou F2. Dans cette situation, le risque devient important au stade derniére feuille pointante (Dfp).
- Reims
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L’hiver n’a pas été favorable aux contaminations, et cette période a perduré jusqu’au 10 avril. A cette date, le blé sortait du stade épi 1cm et se retrouvait à un risque très faible. Du 15 au 20 avril, les contaminations successives ont fait exploser la situation, rendant la première intervention au stade 2 nœuds nécessaire. Une quantité importante de taches devrait sortir fin mai suite aux fortes contaminations du 10 – 15 mai.
- Rennes
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La partie ouest de la France a commencé le printemps avec une quantité d’inoculum très importante. Cette situation est à risque surtout lors des printemps humides. Le mois d’avril a enregistré près de 70 mm et a permis une mise en place progressive de la septoriose. Une quantité importante de taches devrait sortir fin mai suite aux fortes contaminations du 10 – 15 mai. Dans cette situation, le risque devient important au stade 2 noeuds.
- Toulouse
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Le Sud-Ouest reste la région ayant enregistré le plus de contaminations au cours du printemps. Plus de 100 mm de pluie entre le stade épi 1 cm et le stade dernière feuille pointante ont permis une explosion de la septoriose dès le stade 2 nœuds. Les variétés sensibles devaient être bien protégées pour limiter la progression.
- Chartres
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La région Centre partait avec une faible quantité d’inoculum au stade 2 nœuds. Entre le stade épi 1 cm et 2 nœuds, ont été enregistrés seulement 6 jours contaminants, rendant la situation relativement saine pour les variétés tolérantes (sur lesquelles l’impasse du 1er fongicide a été possible) mais à risque pour les variétés sensibles (sur lesquelles l’intervention était nécéssaire). Dans cette situation intermédiaire, la résistance variétale a fait la différence.
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